Oct 18., 2021 / Bijoux
Du rôle protecteur accordé à certains objets, dont les médailles religieuses
Dans toutes les cultures du monde et de tous temps, les hommes ont considéré certains objets comme sacrés, comme protecteurs ou comme spirituellement ou psychologiquement précieux.
Statues, camées, médaillons et autres effigies
Coté spirituel et psychologique, on sait la valeur symbolique et / ou affective des statues et des portraits peints représentant des ancêtres ou des gens importants (empereurs, rois, champions, chefs). Les batailles civiles menées de-ci, de-là pour déplacer, déboulonner ou imposer des statues dans l’espace public témoignent de leur impact psychologique et social. Un impact que l’on retrouve à plus petite échelle au travers la tradition des médaillons recelant la photo d’un être cher, ou celle des camées sculptés à leur image portés en pendentif ou broche, et, plus récemment, des pendentifs affichant leur photo, celle de son couple, etc. On est ainsi symboliquement accompagné par eux.
Grigris, amulettes et talismans…
Porter sur soi l’effigie d’un ancêtre peut-être vécu comme une protection. Bien que la raison en soit un lien affectif ou de sang, ce n’est pas sans rappeler le rôle protecteur et bénéfique accordé aux amulettes fabriquées selon des règles de magie et/ou d’astrologie, et autres grigris (dont les talismans qui, en plus d’être protecteurs, peuvent aussi être porteurs de certains pouvoirs magiques…).
Les médailles religieuses
A la différence des amulettes, grigris et talismans, les médailles religieuses liées aux cultures chrétiennes ne sont pas fabriquées à partir de règles magiques, mystérieuses et occultes. Elles ne sont pas fabriquées avec telle matière, telle couleur, telle inscription, tel motifs sensés rayonner tel ou tel autre pouvoir mystérieux. Qu’il s’agisse des grands symboles de la chrétienté (la croix, la colombe de l’Esprit Saint, l’ange ou l’archange…), de ses figures fondatrices (Jésus, le Christ, Marie, parfois Marie-Madeleine) ou de ses grands saints, les motifs dont elles sont ornées n’ont rien de mystérieux en soi. Leur « pouvoir » protecteur n’est pas dû à la manipulation de forces occultes, mais à la foi de ceux qui les portent, foi souvent soutenue par le fait que ces médailles ont pu être bénies au cours d’une messe (ou d’une cérémonie comme celle du baptême).
Les médailles miraculeuses
Parmi les médailles religieuses de la chrétienté, les médailles de baptême tiennent la première place. On les retrouve d’ailleurs dans le monde laïque sous la forme de médailles de naissance ou de baptême civil. Mais certaines médailles religieuses chrétiennes sont cependant spéciales. C’est très notamment le cas de la médaille miraculeuse qui fut instaurée par la Vierge qui apparut en 1830 à Paris, rue du Bac.